“Je prends ta peine” d’Anne Consigny

27 janvier 2020 à 20h30 Cinéma St André des Arts rue St André des Arts 75 Paris

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Je prends ta peine ou « ցաւդ տանեմ ». Ainsi s'intitule le documentaire de 60 minutes d’Anne Consigny

Impudique. Bouleversant. Et un peu parisianiste égocentré.
Par peur de manquer d'argent, en 2014, l';actrice française a loué une chambre à Susanna, une
maman venant d’Arménie avec sa fille de 26 ans atteinte d"un cancer en phase terminale pour tenter
de la soigner.
Bien qu’actrice et non réalisatrice, Anne Consigny a rapidement décidé de tout filmer, sans savoir
alors ce qu';elle ferait ensuite de ces images.

Tout, y compris Narin(é) à la clinique d’Alleray, en
chimiothérapie et même sur son lit de mort. Comme une fable poétiquement indécente pour
laquelle l’auteure s’est servie de son téléphone portable, comme d’autres avaient recours à la plume
et au papier.
Elle a ensuite accompagné Susanna, devenue son amie, en Arménie pour l'enterrement de Narin(é).

Rien ou presque n'échappera à la caméra comme la pauvreté de cette famille arménienne qui a tout
sacrifié pour tenter de sauver Narin(é), comme l’espoir très faible suscité par un voyage en France, le
recueillement et même la défunte dans son cercueil avant de gagner sa dernière demeure.

Anne Consigny explique avoir voulu filmer la différence entre Susanna et elle. Le spectateur peut voir
un documentaire réussi sur la mort filmée en direct, à ne pas donner à voir à tout le monde. Ames
sensibles s’abstenir.

L'Arménie est filmée en creux comme effacée par la douleur de Susanna et de sa famille. On y voit
une bonne partie de sa nature aride, une certaine forme de pauvreté, mais aussi une part
d’humanité et de dignité de sa population.

Anne avouera que c'est cette rencontre arménienne qui lui a pris son mal (de vivre?). Tel que monté , ce documentaire présente pourtant le pays d'origine de Suzanna et Narin(é) comme anecdotique et peut être interchangeable.

Olivier Roumelian

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On avait remarqué cette formidable actrice qu'est Anne Consigny, la 1ère fois, aux côtés de Patrick Chesnay dans "Je ne suis pas là pour être aimé".

Sensible, touchante ,attachante , Anne Consigny dévoile maintenant , ses talents de réalisatrice .On l'aime de plus en plus.

la rédaction

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